Chapitre 7 : Gestion des Systèmes de Sécurité Incendie (SSI)

Gestion des Systèmes de Sécurité Incendie (SSI) dans la GTB pour Habitations Collectives

La gestion des Systèmes de Sécurité Incendie (SSI) est un impératif absolu dans les habitations collectives. Elle vise à garantir la sécurité des occupants, à faciliter l’évacuation, à limiter la propagation de l’incendie et à permettre l’intervention des secours dans les meilleures conditions. La Gestion Technique de Bâtiment (GTB) joue un rôle de plus en plus important dans la supervision et la gestion des SSI, en centralisant les informations, en automatisant certaines fonctions et en facilitant la maintenance.

Détection Incendie

La détection incendie est la première ligne de défense contre l’incendie. Elle a pour objectif de détecter un départ de feu le plus rapidement possible afin d’alerter les occupants et de déclencher les mesures de sécurité. On distingue principalement deux types de systèmes de détection incendie :

1. Détecteurs Autonomes Avertisseurs de Fumée (DAAF) :

• • Principe : Les DAAF sont des détecteurs individuels, autonomes en énergie (batterie) et sensibles aux fumées. Ils sont obligatoires dans tous les logements d’habitation (loi Morange).
  • Fonctionnement : Lorsqu’ils détectent des fumées, ils émettent un signal sonore puissant (sirène intégrée) pour alerter les occupants du logement.
  • Installation : Facile à installer, ils sont généralement fixés au plafond, au centre du logement ou dans les circulations (couloirs, paliers). Il est recommandé d’en installer au moins un par niveau d’habitation et de les placer à proximité des chambres et des zones à risque (cuisine, salon avec cheminée).
  • Types de DAAF :
    • DAAF optiques (ou photoélectriques) : Détectent les fumées visibles (fumées grasses, feux lents). Recommandés pour les habitations.
    • DAAF ioniques : Détectent les fumées invisibles (feux rapides). Moins courants et soumis à des restrictions réglementaires en raison de la présence de matériaux radioactifs (faible quantité).
  • Limites des DAAF :
    • Déclenchement localisé : L’alarme ne retentit que dans le logement où le DAAF se déclenche, pas d’alerte centralisée pour l’ensemble du bâtiment.
    • Maintenance limitée : Nécessité de vérifier régulièrement le bon fonctionnement (test manuel), de remplacer les piles, de dépoussiérer.
    • Pas d’interconnexion : DAAF isolés, pas de possibilité de transmission d’alarme à un système centralisé de gestion de sécurité.
  • Intégration dans la GTB (limitée pour les DAAF classiques) : Les DAAF classiques ne sont généralement pas connectés à la GTB. Cependant, il existe des DAAF connectés ou communicants qui peuvent transmettre une information d’alarme à une centrale ou à un système domotique. Ces DAAF connectés pourraient être intégrés à la GTB pour une supervision plus centralisée, mais cela reste rare dans les habitations collectives standard.

2. Systèmes de Détection Incendie (SDI) Adressables :

• • Principe : Système de détection incendie centralisé et supervisé, généralement utilisé dans les parties communes des immeubles d’habitation et dans les locaux techniques. Plus performant et plus complet que les DAAF.
  • Composition :
    • Centrale de Détection Incendie (CDI) : Cerveau du système, elle reçoit les informations des détecteurs, déclenche les alarmes, pilote les dispositifs de sécurité et assure la supervision du système.
    • Détecteurs automatiques : Installés dans les zones à surveiller (circulations communes, locaux techniques, parkings, etc.). Différents types de détecteurs selon les risques :
      • Détecteurs de fumée optiques : Les plus courants, sensibles aux fumées visibles.
      • Détecteurs thermovélocimétriques : Détectent une élévation rapide de la température ou un dépassement d’un seuil de température fixe. Adaptés aux locaux où la fumée peut être lente à se propager (cuisines, locaux techniques).
      • Détecteurs thermiques : Détectent un dépassement d’un seuil de température fixe. Moins sensibles que les thermovélocimétriques.
      • Détecteurs de flammes : Détectent les rayonnements infrarouges et/ou ultraviolets émis par les flammes. Adaptés aux zones à risque d’incendie rapide (locaux de stockage de produits inflammables).
      • Détecteurs multi-capteurs : Combinent plusieurs technologies (fumée, chaleur, CO, etc.) pour une détection plus fiable et une réduction des alarmes intempestives.
    • Déclencheurs Manuels (DM) : Permettent aux occupants de déclencher manuellement l’alarme incendie en cas de détection visuelle d’un début d’incendie. Installés sur les cheminements d’évacuation.
    • Organes de signalisation :
      • Diffuseurs sonores (sirènes) : Émettent le signal d’alarme sonore général pour alerter les occupants.
      • Diffuseurs lumineux (flashs) : Émettent un signal lumineux clignotant en complément du signal sonore, notamment pour les personnes malentendantes.
      • Tableaux répétiteurs d’alarme : Affichent les informations d’alarme à différents endroits du bâtiment (accueil, poste de sécurité).
    • Boucles de détection : Câblage reliant les détecteurs et les déclencheurs manuels à la centrale. Les systèmes adressables permettent d’identifier précisément le détecteur ou le déclencheur qui a émis l’alarme (adressage individuel).
  • Fonctionnement d’un SDI Adressable :
    1. Détection : Un détecteur ou un déclencheur manuel détecte un incendie et envoie un signal à la centrale.
    2. Alarme restreinte (optionnelle) : Dans certains systèmes, une alarme restreinte peut être déclenchée localement pour une vérification avant le déclenchement de l’alarme générale.
    3. Alarme générale : La centrale déclenche l’alarme générale (sonore et lumineuse) dans tout ou partie du bâtiment.
    4. Levée de doute (optionnelle) : Dans certains systèmes, une levée de doute humaine (vérification par personnel formé) ou technique (caméras de surveillance) peut être réalisée avant de déclencher d’autres mesures de sécurité.
    5. Déclenchement des mesures de sécurité : La centrale pilote automatiquement d’autres dispositifs de sécurité :
       • Désenfumage : Ouverture des exutoires de fumée, mise en marche des ventilateurs de désenfumage.
       • Compartimentage : Fermeture des portes coupe-feu.
       • Alarme des ascenseurs : Retour des cabines au rez-de-chaussée et mise hors service.
       • Arrêt de la ventilation de confort (VMC) : Pour éviter la propagation des fumées.
       • Déverrouillage des issues de secours : Pour faciliter l’évacuation.
       • Transmission de l’alarme aux secours extérieurs : Transmission automatique ou semi-automatique de l’alarme aux pompiers (téléalarme).
  • Avantages des SDI Adressables :
    • Détection précoce et précise : Identification précise du lieu du sinistre grâce à l’adressage des détecteurs.
    • Alarme centralisée et coordonnée : Déclenchement de l’alarme générale et des mesures de sécurité de manière automatique et coordonnée.
    • Supervision et maintenance facilitées : La centrale assure la supervision du système (état des détecteurs, défauts de communication, etc.) et facilite la maintenance.
    • Adaptabilité et évolutivité : Système modulaire et évolutif, possibilité d’ajouter ou de modifier facilement des détecteurs et des fonctions.
    • Intégration à la GTB : Les SDI adressables sont conçus pour être interfacés avec une GTB.
  • Intégration à la GTB des SDI Adressables : L’intégration de l’SDI à la GTB permet de :
    • Centraliser les informations d’alarme : Visualisation des alarmes incendie sur l’interface de supervision de la GTB, identification précise du lieu du sinistre (numéro du détecteur, zone géographique).
    • Superviser l’état du SDI : Visualisation de l’état de fonctionnement du SDI (détecteurs en défaut, défauts de communication, etc.). Alerte en cas d’anomalie du SDI.
    • Piloter les dispositifs de sécurité : La GTB peut recevoir des ordres de la CDI et piloter directement certains dispositifs de sécurité (désenfumage, compartimentage, portes coupe-feu, éclairage de sécurité, etc.) ou coordonner le pilotage avec la CDI.
    • Gestion des alarmes : Historisation des alarmes incendie, gestion des acquittements d’alarme, transmission des alarmes aux équipes de sécurité ou de maintenance.
    • Maintenance facilitée : La GTB peut fournir des informations pour faciliter la maintenance préventive et corrective du SDI (identification des détecteurs en défaut, suivi des tests périodiques).

Moyens de Secours

Les moyens de secours permettent aux occupants de lutter contre un début d’incendie et facilitent l’intervention des sapeurs-pompiers. On distingue :

1. Moyens de Première Intervention (MPI) :

• • Extincteurs portatifs : Appareils permettant de projeter un agent extincteur (eau, poudre, CO2, mousse) sur un début d’incendie. Différents types d’extincteurs adaptés aux classes de feux (A, B, C, D, F). Obligatoires dans les parties communes des immeubles d’habitation et dans certains locaux techniques. Implantation et nombre réglementés. Maintenance annuelle obligatoire.
  • Robinets d’Incendie Armés (RIA) : Installations fixes raccordées au réseau d’eau, constituées d’un robinet, d’un tuyau semi-rigide et d’un diffuseur (lance). Permettent une action prolongée et une alimentation en eau continue pour lutter contre un incendie. Obligatoires dans certains types de bâtiments et de locaux (selon la réglementation incendie). Maintenance annuelle obligatoire.

2. Moyens d’Extinction Fixes (MEF) :

• Colonnes sèches : Canalisations verticales montantes, vides en temps normal, permettant aux pompiers de monter de l’eau sous pression aux étages supérieurs pour alimenter leurs lances. Obligatoires dans les immeubles de grande hauteur (IGH) et certains bâtiments d’habitation collectifs. Prises de raccordement en façade et à chaque étage. Vérifications périodiques obligatoires.
• Colonnes humides : Canalisations verticales montantes, alimentées en eau sous pression en permanence. Permettent une intervention plus rapide des pompiers. Moins courantes que les colonnes sèches dans les habitations collectives.
• Installations fixes d’extinction automatique : Systèmes d’extinction automatique se déclenchant en cas d’incendie (sprinklers, extinction automatique à gaz). Principalement utilisés dans les parkings souterrains, les locaux techniques à risques et certains types de bâtiments (ERP).

3. Signalisation des Moyens de Secours :

• Panneaux de signalisation : Signalisation claire et visible de l’emplacement des extincteurs, des RIA, des colonnes sèches, des issues de secours, des points de rassemblement, etc. Panneaux normalisés (pictogrammes normalisés).
• Éclairage de sécurité : Éclairage assurant l’éclairage des cheminements d’évacuation et des issues de secours en cas de coupure de courant (blocs autonomes d’éclairage de sécurité – BAES). Autonomie minimale réglementaire. Tests fonctionnels réguliers.

Rôle de la GTB dans la Gestion des Moyens de Secours :

• Supervision limitée (principalement pour les moyens fixes) : La GTB a un rôle limité dans la supervision directe des moyens de secours portatifs (extincteurs, RIA). Cependant, elle peut superviser certains aspects des moyens d’extinction fixes (colonnes sèches et humides, installations d’extinction automatique) :
  • Surveillance de la pression dans les colonnes humides : Alarmes en cas de chute de pression.
  • Supervision des systèmes de pompage des colonnes humides : État de fonctionnement des pompes, alarmes de défaut.
  • Supervision des installations d’extinction automatique : État du système, alarmes de déclenchement, défauts.
• Gestion de l’éclairage de sécurité : La GTB peut superviser l’éclairage de sécurité :
  • Surveillance de l’état des BAES : Défauts de lampes, défauts batteries, défauts de charge. Alarmes en cas d’anomalie.
  • Pilotage des tests automatiques des BAES : Programmation et suivi des tests automatiques réglementaires des BAES.
  • Historisation des tests et des défauts : Suivi des résultats des tests, des défauts détectés et des actions correctives.

Compartimentage et Désenfumage des Bâtiments

Le compartimentage et le désenfumage sont des mesures constructives et techniques visant à limiter la propagation de l’incendie et des fumées, afin de faciliter l’évacuation et l’intervention des secours.

1. Compartimentage :

• • Principe : Diviser le bâtiment en volumes résistants au feu (compartiments coupe-feu) pour limiter la propagation de l’incendie et du feu pendant une durée déterminée (résistance au feu exprimée en degrés : CF 1h, CF 2h, etc.).
  • Éléments de Compartimentage :
    • Murs et planchers coupe-feu : Murs et planchers construits avec des matériaux résistants au feu et présentant une étanchéité aux flammes et aux fumées pendant la durée de résistance au feu requise.
    • Portes coupe-feu : Portes spécifiques présentant une résistance au feu et équipées de ferme-portes pour assurer leur fermeture automatique et leur étanchéité. Doivent être maintenues fermées en temps normal.
    • Calorifugeage des traversées : Traitement des traversées de murs et de planchers par des câbles, des canalisations, des gaines de ventilation avec des matériaux coupe-feu pour maintenir l’intégrité du compartimentage.
  • Objectifs du Compartimentage :
    • Stabilité au feu : Maintenir la stabilité structurale du bâtiment pendant une durée suffisante pour permettre l’évacuation.
    • Séparation au feu : Empêcher la propagation du feu d’un compartiment à un autre pendant la durée de résistance au feu.
    • Protection des cheminements d’évacuation : Protéger les escaliers et les circulations horizontales utilisées pour l’évacuation pendant la durée nécessaire à l’évacuation des occupants.
  • Rôle de la GTB (indirect) : La GTB n’a pas d’action directe sur le compartimentage constructif. Cependant, elle peut :
    • Surveiller l’état des portes coupe-feu : Signalisation des portes coupe-feu restées ouvertes (capteurs de position de portes). Alarmes en cas d’ouverture anormale.
    • Piloter la fermeture automatique des portes coupe-feu (dans certains systèmes complexes) : Fermeture centralisée des portes coupe-feu en cas d’alarme incendie. Nécessite des portes coupe-feu motorisées et un système de verrouillage électromagnétique libérable en cas de coupure de courant (sécurité).

2. Désenfumage :

• • Principe : Évacuer les fumées produites par l’incendie pour :
    • Améliorer la visibilité : Faciliter l’évacuation des occupants et l’intervention des secours.
    • Réduire la température : Limiter le risque de propagation du feu et de flash-over (embrasement généralisé).
    • Limiter la toxicité des fumées : Réduire l’intoxication des occupants et des pompiers.
  • Types de Désenfumage :
    • Désenfumage naturel : Utilise les différences de pression et de température pour évacuer les fumées par des ouvertures hautes (exutoires de fumée en toiture ou en façade) et des amenées d’air bas (portes, grilles). Simple à mettre en œuvre, mais moins efficace en cas de vent défavorable ou de faible tirage thermique.
    • Désenfumage mécanique : Utilise des ventilateurs pour extraire mécaniquement les fumées (extraction) et apporter de l’air frais (amenée d’air). Plus efficace et plus contrôlable que le désenfumage naturel. Souvent combiné au désenfumage naturel (désenfumage hybride).
  • Composants d’un Système de Désenfumage :
    • Exutoires de fumée : Ouvertures en toiture ou en façade s’ouvrant automatiquement en cas d’incendie pour évacuer les fumées (lanterneaux, ouvrants en façade).
    • Ventilateurs de désenfumage : Ventilateurs d’extraction de fumées et ventilateurs de soufflage d’air frais. Spécifiquement conçus pour le désenfumage (résistance à la chaleur, débit important).
    • Amenées d’air : Ouvertures en partie basse des locaux (portes, grilles, ouvrants) permettant l’entrée d’air frais pour compenser l’extraction des fumées.
    • Conduits de désenfumage : Gaines de ventilation spécifiques pour l’extraction des fumées et l’amenée d’air. Résistance au feu requise.
    • Commandes de désenfumage :
      • Déclenchement automatique : Commandé par la Centrale de Détection Incendie (CDI) en cas d’alarme incendie.
      • Déclenchement manuel : Déclencheurs manuels de désenfumage (boutons-poussoirs) pour une action manuelle des secours.
      • Commandes de réarmement : Pour refermer les exutoires et arrêter les ventilateurs après l’incendie.
  • Zones à Désenfumer : Circulations communes (couloirs, paliers, escaliers), locaux aveugles (sans ouverture sur l’extérieur), certains locaux techniques, parkings souterrains.
  • Rôle de la GTB dans le Désenfumage :
    • Pilotage du désenfumage automatique : La GTB reçoit l’ordre de déclenchement de la CDI et pilote l’ouverture des exutoires de fumée et la mise en marche des ventilateurs de désenfumage. Séquences de désenfumage préprogrammées.
    • Supervision du système de désenfumage : État des exutoires (ouverts/fermés), état des ventilateurs (en marche/arrêt, défauts), défauts de communication.
    • Commandes manuelles de désenfumage : Possibilité de piloter manuellement le désenfumage depuis l’interface GTB (ouverture/fermeture des exutoires, marche/arrêt des ventilateurs) pour les secours.
    • Gestion des alarmes : Alarmes en cas de défaut de fonctionnement du désenfumage, d’ouverture intempestive des exutoires, de non-fonctionnement des ventilateurs.
    • Tests périodiques du désenfumage : La GTB peut piloter des tests périodiques du désenfumage (ouverture des exutoires, démarrage des ventilateurs) pour vérifier le bon fonctionnement du système et s’assurer de sa disponibilité en cas d’incendie.

Maintenance et Vérifications Périodiques des SSI (Conformité Réglementaire)

La maintenance et les vérifications périodiques des SSI sont des obligations légales pour garantir leur bon fonctionnement et leur conformité à la réglementation. La GTB facilite la gestion de ces obligations.

1. Maintenance Préventive :

• Objectifs : Assurer le bon fonctionnement des SSI en permanence, prévenir les pannes, prolonger la durée de vie des équipements, garantir la conformité réglementaire.
• Actions de Maintenance Préventive :
  • Tests fonctionnels : Tests réguliers des détecteurs, des déclencheurs manuels, des alarmes sonores et lumineuses, des commandes de désenfumage, des BAES, etc. Fréquence des tests réglementée.
  • Vérifications visuelles : Inspection des équipements (état des batteries, connexions, propreté, signalisation), contrôle de l’accessibilité des moyens de secours.
  • Entretien : Dépoussiérage des détecteurs, nettoyage des luminaires de sécurité, vérification des niveaux de fluides (extincteurs), etc.
  • Remplacements préventifs : Remplacement des piles des DAAF, des lampes des BAES, des pièces d’usure des équipements (selon les préconisations des fabricants et la réglementation).
• Plan de Maintenance Préventive : Établir un plan de maintenance préventive détaillé, précisant les actions à réaliser, la fréquence des interventions, les responsables, les modes opératoires. Se baser sur la réglementation, les normes, les préconisations des fabricants et les retours d’expérience.
• Rôle de la GTB dans la Maintenance Préventive :
  • Planification des interventions : Gestion des plannings de maintenance, des ordres de travail, des échéances de vérifications réglementaires.
  • Suivi des tests automatiques : Enregistrement des résultats des tests automatiques (BAES, désenfumage) et alerte en cas d’échec des tests.
  • Historisation des interventions : Enregistrement des interventions de maintenance réalisées, des pièces remplacées, des temps d’intervention. Suivi de l’historique de maintenance des équipements.
  • Rappels d’échéances : Alertes automatiques pour rappeler les échéances de vérifications périodiques réglementaires.

2. Vérifications Périodiques Réglementaires :

• • Obligations légales : La réglementation incendie impose des vérifications périodiques obligatoires pour les SSI, réalisées par des personnes ou des organismes compétents (vérificateurs SSI, bureaux de contrôle). Fréquences et types de vérifications réglementés (annuelles, trimestrielles, semestrielles selon les équipements et le type de bâtiment).
  • Types de Vérifications Périodiques :
    • Vérifications des installations de détection incendie : Tests fonctionnels des détecteurs, des déclencheurs manuels, des alarmes, de la centrale, des transmissions d’alarme, des alimentations de sécurité.
    • Vérifications des moyens de secours : Contrôle des extincteurs (date de péremption, pression, état), des RIA (débit, pression, état du tuyau et de la lance), des colonnes sèches (étanchéité, pression), des BAES (autonomie, éclairage).
    • Vérifications des installations de désenfumage : Tests de fonctionnement des exutoires, des ventilateurs, des commandes de désenfumage, des amenées d’air.
    • Vérifications des portes coupe-feu et des dispositifs de compartimentage : Fermeture correcte des portes, état des joints, des ferme-portes, des dispositifs de verrouillage.
    • Vérifications de la signalisation de sécurité et de l’éclairage de sécurité.
  • Rapports de Vérification : Les vérifications périodiques donnent lieu à l’établissement de rapports de vérification précisant les résultats des contrôles, les éventuelles non-conformités et les recommandations de mesures correctives. Les rapports doivent être conservés et tenus à disposition des autorités compétentes et des assureurs.
  • Rôle de la GTB dans les Vérifications Périodiques :
    • Aide à la préparation des vérifications : La GTB peut fournir des informations aux vérificateurs sur l’état des équipements, les historiques de maintenance, les résultats des tests automatiques.
    • Suivi des non-conformités : La GTB peut permettre de suivre les non-conformités relevées lors des vérifications, de planifier les actions correctives et de s’assurer de leur réalisation.
    • Documentation : La GTB peut centraliser la documentation relative aux SSI (plans, schémas, notices d’exploitation, rapports de vérification, contrats de maintenance).

En conclusion, la gestion des Systèmes de Sécurité Incendie (SSI) dans les habitations collectives est un domaine complexe et réglementé, où la GTB apporte une valeur ajoutée significative. L’intégration des SSI à la GTB permet une supervision centralisée, une gestion optimisée des alarmes, un pilotage coordonné des dispositifs de sécurité et une maintenance facilitée, contribuant ainsi à renforcer la sécurité des occupants et à garantir la conformité réglementaire des installations. Une conception rigoureuse des SSI, un choix d’équipements performants et adaptés, une maintenance préventive et des vérifications périodiques rigoureuses sont indispensables pour assurer l’efficacité des SSI et la sécurité incendie des bâtiments d’habitation collectifs.